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Endométriose

L’endométriose est une maladie chronique touchant 11 à 20 % des femmes en âge de procréer. Elle se caractérise par la présence, en dehors de la partie interne de l’utérus, de fragments de l’endomètre qui sont sous la dépendance des fluctuations hormonales, durant le cycle menstruel.

Elle entraîne des phénomènes inflammatoires douloureux à divers niveaux :

– le muscle utérin (adénomyome) ;
– les trompes ;
– les ovaires ;
– la cloison séparant le rectum du vagin ;
– la vessie ;
– le péritoine.

Les femmes âgées de 30 à 50 ans sont les plus concernées.

Les causes sont mal définies, mais les hypothèses actuelles incluent :

– une prédisposition familiale au premier degré ;
– l’exposition in utero au distilbène ;
– une hyperœstrogénie relative, avec manque de progestérone ;
– des règles précoces, abondantes, douloureuses, ainsi que des
cycles courts ;
– le tabagisme, l’alcool et le cannabis ;
– un traumatisme utérin après une IVG ou bien à la suite d’une
cœlioscopie ;
– un choc émotionnel (agression sexuelle, viol ou violences
sexuelles dans l’enfance) ;
– une exposition à des perturbateurs endocriniens.

Notons enfin que l’association hypofertilité et endométriose est fréquente.
 
Diagnostic
Les symptômes majeurs sont des douleurs violentes pendant les règles, surtout vers la fin de celles-ci. Ces douleurs impactent négativement la qualité de vie et l’humeur et peuvent entraîner un état de fatigue chronique. Elles sont souvent difficiles à calmer par les antalgiques habituels et souvent très hémorragiques.
Les douleurs se manifestent à cinq niveaux :

1. Dyspareunie (douleurs au cours des rapports sexuels).
2. Dysménorrhée (règles douloureuses).
3. Dysurie (troubles et douleurs mictionnelles).
4. Dyschésie (difficulté à aller à la selle avec alternance diarrhée /constipation).
5. Douleurs pelviennes.

Le diagnostic n’est pas facile et c’est l’association des différents symptômes évoqués et d’une hypofertilité qui doit faire consulter un spécialiste. Aujourd’hui, l’examen de référence est l’IRM (imagerie par résonance magnétique). Elle permet d’observer les tissus mous, de détecter des kystes, nodules ou lésions et de confirmer les résultats
obtenus par échographie endovaginale.
Hormones impliquées :
 
Même si l’endométriose est multifactorielle, il s’agit d’une maladie hormono-dépendante.
 
C'est souvent l'excès d’œstrogène et le manque de progestérone qui sont à l'origine de troubles hormonaux.
Avec quels moyens naturels, pouvez-vous soulager votre corps ?
L'alimentation, en consommant souvent :
– des oméga-3 pour leurs effets préventifs sur l’endométriose et les douleurs menstruelles. Exemples :
     *oléagineux : amande, noix, noix de cajou, noisette, pistache : 30g par jour,
     *graines : chanvre, chia : 15g par jour. Il vaut mieux éviter les graines de lin, sésame, citrouille, soja qui sont oestrogènes-like.
     *poissons gras comme le saumon, la sardine, le hareng, l'anchois ou le maquereau, 2 fois par semaine,
     *500 mg - EPA/DHA / jour pour réduire l'inflammation.
     *huile végétale de première pression à froid de chanvre, noix, cameline, pépins de cassis, une cuillère à soupe par jour.
- de la farine de Petit épeautre pour réaliser votre pain, crêpe, ....(il vaut mieux éviter le gluten),
- des céréales : quinoa, millet (soulage l'inconfort des menstruations), sarrasin, sorgho, amarante, riz, châtaigne,
- de la chicorée, du café d'orge ou d'épeautre, du maca, du maté,
- des aromates : cannelle, curcuma, gingembre, clou de girofle, poivre rouge, thym, romarin, basilic, coriandres, hibiscus,
- du sucre : coco ou rapadura,
- Au moins 400g de légumes quotidiennement. Privilégiez les produits biologiques pour éviter d’apporter des toxines à votre corps (résidus de pesticides et autres substances chimiques).
Les légumes à favoriser : fenouil, épinard, brocoli, haricot vert, salades, mâche, courge, courgette, carotte, patate douce, avocat, céleri, artichaut.
- des betteraves, haricots blancs, lentilles corail.
- des jus de légumes (concombre, salade, une carotte, 2 branches de persil, épinards).
- Optez pour un régime anti-inflammatoire (voir également le dossier dans la rubrique alimentation saine / les régimes alimentaires).
- Vous pouvez consommer de la volaille, à condition que celle-ci soit biologique ( ne pas consommer la peau).
- Consommez régulièrement : épinards crus, pommes de terre, carottes et pois cuits à la vapeur.
- L'oignon a des propriétés antibiotiques et antitumorales qui peuvent aider en cas d'endométriose.

- Consommez des aliments riches en vitamine E et en vitamines du complexe B qui vont vous fournir de l'énergie, équilibrer vos hormones, soulager le stress et améliorer la production de globules rouges.

Ainsi vous pouvez consommer chaque jour : graines de courge, asperges, riz brun, raisins, fèves du Pérou, saumon sauvage, prunes, lentilles, arachides, thon, haricots blancs, bananes, noix du Brésil, patates douces, sardines, hareng, truite et maquereau.

- Un à trois fruits par jour (en dehors des repas) = il vaut mieux consommer des fruits doux : raisin, pomme, poire, kaki, cerise, fraise, myrtille, papaye....

- Les baies d'açaï (Euterpe oleracea), les fruits séchés (figues, raisins, pruneaux, goji....).

- Deux yaourts (lait de vache) nature par semaine sont tolérés (uniquement biologiques, non gras). En collation le matin (pause de 10-11 heure - JAMAIS EN DESSERT).

 

- Il est préférable de consommer du lait, de la crème et du beurre d'origine végétale.

- Le kombucha, le kéfir, les aliments lacto-fermentés sont bénéfiques pour les flores (vaginale, intestinale,....).

La cuisson :

Pour la cuisson, il vaut mieux éviter les températures qui dépassent 100° comme le barbecue, le four, la planche, la friteuse... Il convient de privilégiez la cuisson vapeur, la cuisson à l'étouffée et consommez des aliments crus avant le repas cuit si vous les digérez bien (sinon, il faut inverser).

L'hydratation :

Il est conseillé de boire, au minimum, 1 litre d'eau par jour, car l'eau est anti-inflammatoire. Boire l'eau tiède à chaude.

Les compléments alimentaires, en réalisant des cures, en alternance :

- Complexe de vitamines B (B1,B6,B12),
- Acide folique,
- Vitamine C naturelle hydrosoluble, Acerola,
- Vitamine E,
- Vitamine K2/D3 (Copmed) (400 UI) chaque jour,
- Magnésium : permet de réduire les spasmes utérins. Des doses de 600 mg par jour seront parfois nécessaires, de préférence sous la forme de glycérophosphate
ou bisglycinate.
- Le Curcuma : 5 à 6 g / jour. La prise en charge globale de l’endométriose passe aussi par le contrôle du terrain inflammatoire. L’une des racines les plus appropriées ici est le curcuma, et notamment son composant, la curcumine, qui est en outre fortement antioxydante, ce qui contribue à son efficacité. Elle inhibe ainsi la formation de nouveaux vaisseaux sanguins et, ce faisant, la prolifération de cellules utérines indésirables – et même, elle induit leur mort. Chez la ratte, après trois semaines de traitement à la curcumine, on a noté une diminution du volume des tissus endométriaux hors de l’utérus, une baisse de leur croissance et de leur vascularisation. En prime, ce pigment réduit le nombre de cellules d’endométriose par diminution des taux d’œstrogènes.
 
Prise par voie orale, l'huile d’argousier a permis (chez l’animal) de diminuer le volume des implants endométriosiques.
Les feuilles du goyavier (Psidium guajava) possèdent des effets astringents tonifiants de l’utérus. Dans une étude clinique regroupant 197 Mexicaines, la prise d’un extrait de feuilles à 600 mg par jour pendant les règles s’est révélé significativement plus efficace que l’ibuprofène pour soulager la douleur.
- La Dunalielle (Dunaliella Salina Algae) : algue qui permet d'équilibrer le déséquilibre entre les œstrogènes et la progestérone.
- Radis noir : détoxine à la fois les reins, le foie et les intestins mais peut être irritant pour les personnes qui ont une hyperacidité digestive (muqueuse fragile).
La phytothérapie
   -Gélules ou ampoules
Chardon Marie ou Pissenlit ou Bardane (15 jours maximum par mois, pendant 3 mois, au début du cycle menstruel).
     -Infusions
 
Achillée Millefeuille (Achillea Millefolium)
Permet de réduire les douleurs des règles, les crampes, réguler l’abondance des saignements et décongestionner l’utérus.
Alchémille (Alchemilla Vulgaris), prise lors du moment de l'ovulation pour son action progestérone-like permet de diminuer la congestion pelvienne et son action antihémorragique.
A boire 1 semaine avant les règles : 1 cuillère à café par tasse (2 tasses par jour).
+ Thé vert / blanc.
+ Romarin : équilibrant hormonal.
+ Mélisse : antispasmodique et antidouleur.
+ Aubépine.
Huiles essentielles
Pendant la période douloureuse :
Dans une cuillère à café d'huile végétale d'amande douce ou d'onagre, déposer 2 gouttes d’Huile essentielle de Petit grain bigaradier (Citrus Aurantium) et 2 gouttes d'Achillée millefeuille (Achillea millefolium).
Massez le bas-ventre avec cette préparation, trois fois par jour jusqu'à amélioration des symptômes.
Il est intéressant de :
 
- Appliquer une bouillotte sur la zone douloureuse.
 
- Faire du sport. L'exercice physique permet de soulager les symptômes de l’endométriose. La production d’endorphines pendant l’exercice physique provoque une sensation de plaisir et peut diminuer la douleur associée à cette affection.
- Le recours à une psychothérapie peut s’avérer très utile et les approches complémentaires comme l’hypnose, la
déprogrammation par les mouvements oculaires, kinesthésiques et auditifs (DMOKA), la réflexologie plantaire, sont souvent très efficaces.

Assainir le corps et éliminer les toxines

 

Pour soulager l’endométriose, il peut être intéressant de détoxiner régulièrement son corps.

 

Le but est d'assainir les émonctoires (foie, poumons, peau, intestin, reins) et de les aider à mieux fonctionner.

 

Les techniques suivantes seront parfaitement adaptées : brossage à sec de la peau, des monodiètes régulières, des jeunes hydriques ou intermittent (1 à 2 jours maxi selon votre état de fatigue), des séances régulières de sauna /hammam....

 

Vous pouvez également augmenter votre bien-être en régulant l'énergie qui circule dans votre corps avec diverses méthodes de réflexologie plantaire, palmaire, auriculaire, faciale, crânienne et abdominale.

ATTENTION
 
- Les ennemis n°1 : l'acidification et l'inflammation (voir le régime anti-inflammatoire dans "les régimes alimentaires".
- Il a été prouvé que la consommation de graisses trans augmentait de 48% le risque de développer une endométriose. Par contre consommer des oméga-3 diminuait le risque de 22%.
- Consommez modérément des noix, des graines crues et graines germées.
- Éviter le gluten (blé, avoine, seigle, orge, épeautre, kamut), les aliments frits, transformés, les additifs, le sel raffiné, les acides gras saturés.
- Évitez les gras saturés (viande, beurre, margarine, fromage) encouragent la formation des prostaglandines pro-inflammatoires. De plus, la viande rouge contient souvent des hormones de croissance dont l’œstrogène. 
 
- Supprimer les produits laitiers + beurre (lait de vache trop riche en œstrogènes) .
- Éliminez les aliments qui sont riches en glucides raffinés.
- La caféine et l’alcool augmentent les taux d’œstrogènes en circulation, donc à éviter.
- Les agrumes et les fruits pas mûrs.
- La levure chimique.
- Les crucifères en excès ( la famille des choux ) sont à éviter également pour une question de confort digestif (ballonnements désagréables et douloureux pendant la période douloureuse.
- Les aliments dont vous pourriez être intolérant : aubergine, pomme de terre, tomate, poivron, piment, paprika, poivre de Cayenne, gombos, bleuet, airelle, oseille, baie de goji, groseille, ashwaganda.
- Tous les additifs chimiques.
- Le lait de soja non fermenté, trèfle rouge, graines de lin.
- Ne pas consommer la gelée royale car elle contient des facteurs de croissance et de l’œstradiol.
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